LES LIEUX D'ÉCOUTE DÉDIÉS

AUTRES LIEUX UTILES POUR LES JEUNES

Si on a mal à l'oreille, on sait généralement qu'on peut se diriger vers son médecin généraliste ou vers un ORL (oto-rhino-laryngologiste). Mais en cas de difficultés psychologiques ou de mal-être, on ne sait pas toujours quel professionnel aller voir car le monde de la "psy" est en France à la fois très vaste et assez opaque.
Différents professionnels peuvent aider à surmonter des difficultés psychologiques ou un mal-être. Certains sont titulaires de diplômes reconnus par l'Etat sanctionnant des études particulières en rapport avec la souffrance psychique et sont inscrits sur des répertoires professionnels nationaux : il s'agit principalement des psychologues et des psychiatres ou pédopsychiatres. 
Les médecins généralistes peuvent également, en tant que "médecin de première ligne" être consultés en cas de difficultés d'ordre psychique. 
 

LES PROFESSIONNELS DES DIFFICULTÉS PSYCHOLOGIQUES OU PSYCHIQUES

Le psychiatre

LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE

Le médecin généraliste est un interlocuteur de proximité, en "première ligne" pour toutes les questions de santé. Même si la formation de médecine générale n'est pas très orientée vers la santé mentale (une réforme est en cours pour mieux former les futurs médecins à ce sujet), il est amené de façon habituelle à recevoir des personnes souffrant de difficultés ou troubles psychiques comme par exemple, des symptômes de dépression ou des troubles anxieux.
En cas de besoin, il constitue donc un premier recours qui pourra utilement informer et orienter. 

Souvent, il est très compliqué concrètement d'aller consulter un psychothérapeute. Comment le choisir ? Comment savoir si c'est un "bon" psychothérapeute ? S'il est vraiment compétent pour "mon" problème ? 
Il règne une très grande confusion dans l'esprit du public, liée à un très grand manque de lisibilité de l'offre existante. Voici quelques informations pour y voir plus clair.

LE TITRE DE PSYCHOTHÉRAPEUTE

La loi a évolué et le titre de psychothérapeute est désormais protégé.
Il est réservé aux médecins ou psychologues ayant validé une formation en psychopathologie clinique et un stage pratique. 
Un professionnel qui ne répond pas à ces critères va s'intituler "psychopraticien" ou avec un titre flou de "thérapeute" qui n'offrent donc pas les mêmes garanties de formation solide initiale. 

Les psychothérapies elles-mêmes ne font pas l’objet de diplômes d'Etat et relèvent de formations individuelles dans des instituts privés ou de diplômes universitaires (DU) propres à une seule université.
Neanmoins un certain nombre d'entre elles font l'objet de formations et certifications claires, anciennes ou reconnues.
Alors qu' un grand nombre d'offres qui se présentent comme du soin du soutien ou du bien-être n'offrent pas toujours de garanties quant au sérieux des titres affichés et de leur validité scientifique.  

LA PRATIQUE DES PSYCHOTHÉRAPIES

Il existe des approches inifiniment variées en matière de psychothérapies.
Pour en savoir plus, consulte notre article sur les différentes théories.

Les psychothérapeutes peuvent revendiquer une forme de transversalité d’approches ou un domaine d’expertise particulier. Il est courant de dire que peu importe l’approche, c’est la qualité de la relation établie avec le psychothérapeute qui prime pour aller mieux et c’est en effet une dimension très importante.
Néanmoins Il y a des approches spécifiques dont l’efficacité bénéficie de très hauts niveaux de preuve pour tels ou tels symptômes ou pathologies. Une personne ayant souffert d’un traumatisme soudain et brutal, comme une agression , et qui développe par la suite des symptômes de stress post-traumatique suivra avec beaucoup plus d’efficacité une thérapie EMDR qu’une cure psychanalytique par exemple.

Un bon psychothérapeute doit pouvoir mobiliser la palette d’outils et techniques thérapeutiques qui répond aux difficultés du patient. Le premier entretien est très important : il permet de jauger si le praticien répond à ses propres attentes, et pour le psychothérapeute, si son domaine de compétences est bien adapté aux problématiques du patient. N'hésite pas à poser toutes les questions qui te semblent importantes au regard de ta propre situation : sur l'orientation et les formations de ton  psychothérapeute, son expérience dans les difficultés que tu rencontres, le réseau de porfessionnels avec lequel il a l'habitude de travailler ...   

LE COÛT D'UNE CONSULTATION

Un psychothérapeute peut exercer en libéral - dans le privé - ou bien dans un structure publique. En libéral, les consultations auprès de psychiatre sont prises en charge par l'assurance maladie - en tout ou partie selon le tarif pratiqué, il faut donc bien se renseigner auprès de lui pour évaluer ce qui reste à charge. En revanche, en dehors de dispositifs rares et très encadrés, les consultations de psychologues dans le privé ne sont pas remboursées. 
Dans les structures publiques, les consultations sont prises en charge, que ce soit auprès d'un psychiatre ou d'un psychologue. Mais si tu es mineur, tu ne peux pas toujours en bénéficier sans l'accord de tes parents. C'est le cas notamment dans les hôpitaux et dans les CMPP, Centres médico-psycho pédagogiques. 

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Tu veux consulter quelqu'un et t'interroges sur ses qualifications et spécialités ? Voici quelques exemples de plaques pour t'aider à mieux comprendre ce qui est proposé.

Créée par Sigmund Freud au début du XXème siècle, la psychanalyse a historiquement bénéficié jusqu’aux années 70 d’un statut de référence forte au sein de la psychiatrie, au point que le terme de psychothérapie renvoyait alors souvent à une pratique d’inspiration psychanalytique.
Depuis 50 ans, on a assisté dans le monde à la fin de l’hégémonie de la psychanalyse, avec le développement de nouveaux courant psychothérapeutiques qui ont acquis leur légitimité sur le plan scientifique. 
Parallèlement, la psychiatrie a perdu le monopole de l’exercice de la psychothérapie, au profit notamment des psychologues.

Il existe des centaines d’approches psychothérapeutiques, de nouvelles apparaissant sans cesse. Cependant elles s’inscrivent dans quatre grands courants principaux :

La psychothérapie psychodynamique et/ou la psychanalyse : inspirée des théories de Freud, Jung ou Lacan, elles visent à aider l'individu à développer la compréhension et l'impact de leur passé et de conflits irrésolus de l'enfance. afin de s'en dégager et conduire des changements positifs dans le présent. Il s'agit traditionnellement d'une longue démarche. La psychanalyse peut servir de grille de lecture féconde pour une introspection personnelle, Mais faute de bases scientifiques, les approches psychanalytiques ne sont plus considérées comme pertinentes dans la prise en charge de troubles psychiatriques dans la plupart des pays. En France, où les approches psychanalytiques demeurent culturellement très ancrées, la HAS (Haute Autorité de Santé) les a déclarées spécifiquement "non consensuelles" dans la prise en charge des troubles du spectre autistique. 

Les psychothérapies cognitivo-comportementales, dites « TCC », Elles sont montées en flèche sur les dernières décennies, portées par la plus grande partie de la recherche universitaire en psychologie et des démonstrations d’efficacité pour de nombreux symptômes (anxiété, phobies, stress post-traumatique, dépression…). Elles sont basées sur l'observation des liens entre les pensées, les émotions et des comportements et connaissent de très nombreux développements tel que par exemple la méditation de pleine conscience.

L’approche humaniste. Elle mise sur la capacité de la personne à comprendre ses difficultés, à trouver ses propres solutions et à apporter les changements adaptés. La psychothérapie non-directive de Carl Rogers et la gestalt-thérapie de Fritz Perls sont des exemples de cette approche. Cette approche, qui repose sur la bienveillance, la communication avec le patient et son écoute irrigue aussi les pratiques de nombreux thérapeutes.

La thérapie systémique. Elle considère que le problème d'une personne peut résulter de l'interaction avec son environnement ou son entourage, ce qui induit une thérapie familiale ou de groupe. Un problème commun à la famille ou à un groupe est défini et des solutions conciliant au mieux les attentes de chacun sont recherchées.

A noter qu'aucune pratique psychothérapeutique n'est réellement enseignée dans les cursus de psychiatrie et de psychologie. Les professionnels suivent de leur propre initiative des formations en plus de leurs études. Un certain nombre d'entre eux, même s'ils s'inscrivent dans une "orientation" dominante - par exemple psychanalytique ou TCC - pratiquent une psychothérapie dite "intégrative", combinant des outils relevant de différentes approches.  

LES PARENTS

• À l’adolescence, on a envie d’être libre et de s’émanciper de sa famille
• Tu as peur du jugement ou de les décevoir
• Tes parents ont déjà leurs propres problèmes, tu ne veux pas en rajouter, les stresser, être un poids
•  Ils sont à mille lieux de comprendre, ils risquent de te bombarder de questions, de conseils ou de commentaires qui ne vont pas t’aider . 

UNE PERSONNE DE CONFIANCE

Cette personne peut être un proche : ami, frère ou sœur ou autre membre de la famille.
Mais souvent, il s’avère que ce n’est pas forcément celle à laquelle on pense en premier lieu.
Toute personne qui te vient à l’esprit est peut-être la bonne, même si elle n’est pas si proche. Il peut être finalement plus facile de se confier à quelqu’un d’extérieur à son cercle immédiat.
Pense notamment aux adultes sur ton lieu d’études : infirmière scolaire, professeur etc

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Peut-être as-tu le sentiment d’envoyer déjà des signaux à ton entourage et que personne n’y répond ?
Il est possible que tes amis, tes parents, d’autres personnes remarquent certains signes chez toi mais sans les interpréter ou en mesurer la portée. Ils peuvent les mettre sur le compte de ton caractère (par exemple, solitaire ou pensif, ou au contraire, frondeur et extraverti), d’un état passager ou d’une « crise d’adolescence » - période où les états émotionnels sont souvent plus extrêmes. Ils peuvent aussi décider de s’abstenir d’intervenir pour respecter ta liberté et ton autonomie, ou ne pas savoir eux-mêmes comment aborder le sujet avec toi sans être lourd ou intrusif.

Dans ce cas, peut-être laisser traîner des indices plus explicites ?
Tu peux leur écrire une lettre ou bien faire en sorte qu'ils puissent tomber sur un lettre ou des brouillons dans lequels tu exprimes ce qui ne va pas.
De façon plus indirecte, tu peux évoquer des interviews, vidéos, films, livres, séries ou autres sources traitant de différents sujets relatifs à la santé mentale. En mettant en évidence que tu t’y intéresses, ton entourage sera peut-être incité à davantage réagir et à en parler avec toi
Tu trouveras quelques références sur la page Ils en parlent...

France Tv slash

Benjamin : les TOCs
Naama : la schizophrénie 
Hélène : l'anorexie
Nahomy : le stress post-traumatique
Lolita : l'addiction
Guizmo : le mal-être et l'alcool
Elia : la phobie scolaire
Cosima : le trouble dissociatif de l’identité
Lou : la cyclothymie et la bipolarité
Ael : Hikikomori ( personne vivant totalement recluse)

Le webdoc Epsykoi

Il est consacré à la santé mentale des jeunes : www.epsykoi.com
Il a pour objectifs la sensibilisation à la santé mentale et la mise en évidence des solutions et réseaux d’aide auprès des jeunes.
Il évoque à travers des témoignages et des explications, les 4 grands signes de mal-être à l’adolescence : l'angoisse, la déprime, le sentiment de persécution et les addictions. Pour chaque thème, il montre aux jeunes et à toute personne concernée que la souffrance mentale n’est pas une fatalité, pas non plus une honte, qu’elle est courante et qu’il existe des moyens d’aller mieux.

De nombreuses oeuvres abordent les questions de santé mentale. Attention à ne pas s'y fier car elles mélangent souvent allégrement fantasmes et des traits réels, si bien que la représentation des troubles est généralement très déformée, voire parfois complètement fausse. C'est particulièrement le cas des troubles schizophréniques qui n'ont absolument rien de commun dans la réalité avec les personnages de Psychose et de Shining !

La schizophrénie est un peu mieux traitée dans le film Fight Club de David Fincher avec Edward Norton, Brad Pitt et  Helena Bonham Carter, dans Black Swan de Darren Aronofsky avec Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, ainsi que dans Un homme d'exception, de Ron Howard avec Russell Crowe, Ed Harris, Jennifer Connelly. Ce dernier film retrace la vie du Prix Nobel John Nash, qui souffrait de cette maladie. 
Les romans suivants, en fait des témoignages, abordent également ce sujet :  Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie, d’Arnhild Lauveng et Je reviens d'un long voyage, Candide au pays des schizophrènes, de Stéphane Cognon. 
La série Schizo-the-fiction à visionner en suivant le lien est la première série scientifique consacrée à la schizophrénie. Inspiree de faits reels et cautionnée par un comite d’experts sur la schizophrenie, elle raconte les aventures d'Alice, une jeune fille confrontée à des faits étranges dans son nouveau lycée. 

Les troubles bipolaires sont abordés dans le film Happiness Therapy de David O. Russell], avec Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, et également dans la série SKAM, où le personnage d'Eliott dans la saison 3, vit avec ces troubles.  

La dépression, les idées suicidaires et le suicide sont le thème du film The Virgin Suicides de Sofia Coppola, avec James Woods, Kathleen Turner, Kirsten Dunst - et du livre de Jeffrey Eugenides dont le film est inspiré, ainsi que de Effets secondaires, film de Steven Soderbergh avec Jude Law, Rooney Mara, Catherine Zeta-Jones. La série 13 reasons why évoque également le suicide ainsi que d'autres thèmes comme la dépresion et le harcèlement. Le harcèlement est aussi présent dans la série 1 de SKAM avec le personnage d'Emma. 

Les troubles anorexiques sont évoqués dans le film Je vais bien, ne t'en fais pas  de Philippe Lioret avec Mélanie Laurent, Kad Merad, Isabelle Renauld., ansi que dans le livre Pouvoir se taire, et encore, par Marie-Sophie Vermot. 
 
Sans être un sujet majeur du film, les TOC sont présents dans les film The aviator de Martin Scorcese, à travers les rituels de lavage de mains de Leonardo Di Caprio. 

L'addiction et la dépression sont abordées à travers du personnage central de Lola dans la saison 6 de SKAM. 

Le Psycom

Les applications

Quand son bien-être physique est altéré, suite à une maladie, un accident, une blessure... , on trouve naturel de recevoir de l'aide et d'avoir une prise en charge. Quand il s'agit de son bien-être mental, la recherche d'aide devrait être tout aussi naturelle et spontanée. Il n'y a aucune honte à connaître une période de difficultés psychiques et il existe toute une gamme d'aides et de thérapeutiques efficaces.  Dépasser des troubles anxieux peut être moins contraignant et plus rapide que de se remettre d'une fracture par exemple.  Il ne faut donc pas hésiter à en parler si tu es concerné.  
D'autant que tu es loin d'être seul dans ton cas : la plupart des adolescents et des jeunes connaissent des moments difficiles, et il y a selon toutes les enquêtes plus de jeunes qui vont mal que de jeunes qui vont bien. C'est pourquoi il existe quantités de possiblités et de dispositifs susceptibles de t'aider à retrouver ton bien-être et profiter de la vie.    

Tu as besoin d'une écoute immédiate, tu te poses une ou des questions, tu voudrais des explications, Ecoute, informations... différents sites et services publics ou associatifs nationaux existent, spécalisés sur les jeunes et adolescents ou sur une problématique précise, idées suicidaires, addiction etc.   Ils peuvent te répondre de manière rapide et confidentielle.

LES URGENCES

LES LIGNES D'ECOUTE

3114 Numéro national de prévention du suicide

https://3114.fr/

Fil Santé Jeunes  0 800 235 236

Le 119, Allô Enfance en Danger

Jeunes Violences Écoute  0808 807 700

Croix Rouge Écoute  0 800 85 88 58

SOS Amitié

Suicide Ecoute  01 45 39 40 00

SOS Suicide Phénix  0 825 12 03 64