Je crois être dépendant à l'alcool

Faire la fête, décompresser, être avec ses amis...
quand l'alcool fait plaisir

Mais il peut devenir un besoin
  • Un verre, deux verres, trois verres... T'en faut-il un autre sans réfléchir ?
  • Est-ce une catastrophe s'il y a une fête sans alcool ?
  • Te mets-tu en danger sous l'emprise de l'alcool ?
  • Tes amis te font-ils des remarques sur ta consommation ?
  • Est-ce que tu tolères mieux l'alcool qu'avant ?

Boire de temps en temps, c'est normal

Un verre entre amis, c’est agréable. On consomme de l’alcool par goût, pour socialiser, pour fêter un événement… ou bien pour faire comme les autres qui ont un verre à la main.

Il est difficile de prévoir précisément les effets de l’alcool et tu ne peux pas vraiment savoir à l’avance ce que 1,2 ou 3 verres te feront. Cela dépend de ta taille, ton poids, ton état de santé et psychologique.
Les effets sont différents selon la quantité et le pourcentage d’alcool contenu dans le produit… si ton cocktail est mélangé avec d’autres substances comme les médicaments ou des drogues. Et la rapidité avec laquelle tu as bu et si tu as mangé dans la journée.

Les drogues, dont font partie l’alcool et le cannabis, sont des substances appelées « psychoactives ». Une fois absorbées dans l’organisme, elles modifient une ou plusieurs fonctions du corps, du cerveau et du système nerveux central : les sensations, les perceptions, la motricité…

Certaines personnes abusent de l’alcool à l’occasion parce qu’elles recherchent l’effet d’ivresse. D’autres développent un problème d'addiction lié à l’alcool à cause de la fréquence à laquelle elles en prennent.

Il se peut que tu sois dépendant ; cela veut dire ne plus arriver à contrôler ta consommation malgré les conséquences négatives connues. On peut être dépendant d’une substance (alcool, tabac, cannabis, autres drogues illégales, médicaments) ou d’un comportement (jeux en ligne). Dans ce cas, il existe de nombreuses ressources, consulte notre rubrique aide.  

L'addiction : en savoir plus

Se faire plaisir, oui, mais quand il y a perte de contrôle commence l'addiction... Les explications  en images avec cette vidéo issu du webdocumentaire Epsykoi 

 

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« 15 ans de boisson... Je croyais que je me faisais du bien, 
Mais j'étais en train de me tuer »

Le rappeur Guizmo, une des plus belles plumes du rap français, parle sans tabou de son addiction à l'alcool depuis de longues années. Il raconte son parcours. 

En savoir plus

Le site  Addictaide  : alcool, tabac, cannabis ou autres... pour ne plus être seul(e) face à l'addiction. 

Ils en parlent : interviews, vidéos, sites ... sur la santé mentale

Je crois être dépendant

Les drogues, pour essayer
de nouvelles expériences

Tu peux avoir consommé de la drogue ou avoir eu envie de le faire pour différentes raisons : avoir du plaisir, faire comme les autres, essayer de nouvelles expériences, fuir l’ennui ou certaines émotions, combattre la timidité ou défier l’autorité.

Près d’une personne sur 3, âgée de 11 à 75 ans, a déjà expérimenté le cannabis, par exemple.

Les drogues, dont font partie l’alcool et le cannabis par exemple, sont des substances appelées « psychoactives ». Une fois absorbées dans l’organisme, elles modifient une ou plusieurs fonctions du corps, du cerveau et du système nerveux central : les sensations, les perceptions, la motricité…

Chaque personne réagit différemment

Chacune est unique. Son expérience de consommation sera influencée par son corps, son état mental, le produit qu’elle consomme ainsi que le contexte.

Une drogue a la particularité de pouvoir entraîner une addiction, une dépendance physique et/ou psychique.  Sous le mot drogue, on parle aussi bien des drogues illégales comme le cannabis, l’héroïne, la cocaïne que des substances légales comme le tabac, l’alcool ou les médicaments.

Les drogues sont classées selon les effets qu’elles produisent sur le système nerveux central. Les scientifiques les divisent en trois catégories :

• Les perturbateurs/hallucinogènes.

Ces drogues causent une désorientation, une difficulté à se situer dans l’espace ou le temps. Elles modifient le fonctionnement des sens comme la vue ou le toucher, ce qui déforme les perceptions.
Exemples : le cannabis, les champignons, le LSA, La MDMA (ecstasy).

• Les dépresseurs

Ces drogues agissent sur le système nerveux central en engourdissant le cerveau et en ralentissant le fonctionnement du corps. Certaines de ces drogues peuvent aussi déformer les perceptions.
Exemples : l’alcool, le GHB et l’héroïne.

• Les stimulants

Ces drogues causent de l’excitation et de l’agitation.
Exemples : les amphétamines, la cocaïne et la méthamphétamine.

Dépendance, pertes de mémoire, dépression, diminution de l’appétit… Chaque drogue, qu’elle soit dite "douce" ou "dure", très addictive ou peu addictive, a son potentiel de nuisance particulier sur la santé, qui dépend du consommateur et de son comportement, de sa sensibilité, de son état physique et psychique.

Prends le temps de faire un portrait de ta consommation de drogue. Comment consommes-tu ? Quand et où ? Es-tu seul ou avec quelqu’un ? Combien cela te coûte-t-il ?

 

Je crois être dépendant

Le cannabis, très populaire
chez les jeunes

Le cannabis est un stupéfiant contenant plus ou moins de THC (le trétrahydrocannabinol), qui en est le principe actif.

Cette drogue est beaucoup pratquée par les jeunes. Près de 40% des adolescents en consomment régulièrement sous forme d’huile, de résine (le shit…) ou d’herbe (marijuana, beuh, ganja).

Sur le moment, le cannabis provoque une légère somnolence, une douce euphorie, une modification des perceptions, le tout accompagné de crises de rire et parfois d’un sentiment de soulagement.

Tu en as déjà consommé tout comme tes amis ? Alors, tu as remarqué que les effets peuvent varier selon la personne, la quantité, la fréquence de consommation ou la composition du produit. Les risques sont présents.

 Les effets du cannabis comprennent, entre autres :

    • l’anxiété intense et la panique
    • le manque de concentration
    • le développement de symptômes de tolérance et de sevrage comme la dépression, l’insomnie, l’anxiété et les troubles de l’appétit.
    • des trous de mémoire
    • des réflexes plus lents
    • un risque de dépendance
    • la possibilité de développer des troubles psychotiques.
Est-ce que tu peux devenir dépendant après une première consommation ?

Les effets de l’alcool ou d’une drogue sont différents d’une personne à l’autre. Une chose est certaine : la dépendance arrive au-delà d’une seule consommation.
Le cannabis est perçu comme inoffensif mais il est possible de développer un trouble pouvant aller jusqu’à la dépendance.


Est-ce une drogue de passage vers des drogues plus dures ?

On ne peut pas voir la consommation de cannabis comme une porte d’entrée qui mène toujours à la consommation de drogues plus dures, souligne un rapport canadien. Des études ont montré que la majorité des jeunes qui consomment de la marijuana ne prendront pas d’autres drogues par la suite.

Envie d’arrêter le cannabis, ou tu t'inquiètes sur ta consommation ?

Tu peux te faire aider dans ta réflexion et poser toutes les questions de manière anonyme en appelant Cannabis info service au 0 980 980 940 tous les jours de 8h à 2h.

Je crois être dépendant

L'addiction, la perte de contrôle
de son comportement.

L’addiction se caractérise par :

  • L’impossibilité répétée de contrôler un comportement visant à produire du plaisir ou à écarter une sensation de malaise interne.
  • La poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives.

On parle d’addiction :

- Lorsque le besoin l’emporte sur le désir.
- Lorsque la sensation remplace l’émotion et la relation.
- Lorsqu’un produit ou un comportement envahit le champ des plaisirs possibles et devient prioritaire et impérieux pour obtenir du plaisir ou apaiser une tension.
- Lorsque la passion l’emporte sur la raison.

La dépendance physique apparaît quand ton corps développe une tolérance, c’est-à-dire qu’il s’habitue à la drogue et qu’il lui en faut de plus en plus pour atteindre les effets souhaités. L’arrêt de la consommation de la substance peut provoquer des réactions de sevrage telles que des tremblements, des sueurs, des nausées et des vomissements.

La dépendance psychologique est un besoin irrésistible de consommer une ou plusieurs drogues. Tu ne peux pas t’en passer. A ce moment-là, la consommation ne se fait plus par plaisir mais parce que tu crois avoir besoin d’en prendre pour te sentir bien dans ta peau, supporter le stress, la peur, la peine ou les situations difficiles.

Certaines drogues (alcool, tranquillisants, opiacés, stimulants) peuvent entraîner une dépendance physique. Tous les psychotropes peuvent entraîner une dépendance psychologique.

Te faire aider

Tu peux poser des questions et te faire aider dans ta réflexion de manière anonyme en appelant Drogues info service tous les jours de 8h à 2h au 0 800 23 13 13 ou par chat.
Tu peux également consulter le site Addictaide.

 

Je crois être dépendant

Le tabac, lorsque la cigarette
est indispensable.

Une petite taffe par ci, une clope prêtée dans une soirée… Avec la cigarette, il y a un risque d’addiction. Petit à petit, on ne peut plus s’en passer.

Les effets du tabac sont surtout dus à la nicotine présente dans les feuilles du tabac. C’est la nicotine contenue dans le tabac qui a un effet sur la perception, l’humeur et la conscience. Lorsqu’un fumeur se grille une cigarette, la nicotine passe dans son sang à travers les poumons et atteint le cerveau en 10 secondes.
Les effets sont immédiats : la cigarette donne « un coup de fouet », augmente les perceptions, apaise, diminue les angoisses et le stress et entraîne aussi une baisse de l’appétit.

Au fil des ans, cette addiction peut abîmer les poumons, les vaisseaux sanguins et les organes vitaux entraînant des maladies respiratoires, cardiaques et des cancers.


La chicha (appelé aussi narguilé) n’est pas moins dangereuse pour la santé qu’une cigarette. Au contraire, la douce odeur fruitée est moins rebutante que le tabac froid mais le nuage de fumée est toxique. Inhaler la pipe à eau ne filtre pas les  matières nocives. Elle revient à fumer 25 plus de goudron, 10 fois plus de monoxyde de carbone et 2,5 fois plus de nicotine que fumer une cigarette.

Tu souhaites arrêter de fumer ou tu t'inquiètes de ta consommation ?

Pas facile ! Tu dois renoncer à une habitude quotidienne, souvent solidement installée lors de rituels bien agréables. Certaines personnes y arrivent seules, d’autres suivent des programmes sur Internet et d’autres réussissent avec l’aide d’un spécialiste.

Rassure-toi, changer de comportement nécessite plusieurs étapes qui sont toutes expliquées ici.

Tu peux déjà commencer par évaluer ton rapport au tabac, les côtés positifs et les inconvénients avant d'envisager d'arrêter le tabac.

Je crois être dépendant

Les jeux d'argent procurent
des sensations fortes

Tu joues, un peu, beaucoup ? Tu n’es pas seul. En 2019, en France, 13% des jeunes jouent au moins une fois par semaine.

Tu peux jouer pour différentes raisons : par exemple, par plaisir, pour les sensations fortes et l’excitation de prendre des risques, pour le désir de gagner de l’argent rapidement (ce qui est plutôt rare)… aussi pour fuir certains problèmes, la solitude, pour trouver des amis.

Le risque de dépendance est grand car :

- Il y a beaucoup de sites en lignes et un grand nombre de jeux et de possibilités de miser. On joue plus vite et plus, sur plusieurs plateformes à la fois.
- Tu ne vois pas l’argent puisque tu paies avec une carte bancaire.
- Comme on joue souvent seul, personne ne peut t’arrêter.
- Tu es anonyme.
- Tu peux jouer 24h / 24 et surtout sur smartphone et tablettes.
- Les programmes bonus sont là pour te stimuler à jouer davantage.

Le jeu n’est plus un jeu mais une addiction quand tu ressens le besoin de jouer et qu’il devient difficile de maîtriser ce comportement.

Il y a des signes que le jeu a pris le dessus :

  • Tu joues de plus en plus souvent et tu mises des sommes de plus en plus élevées.
  • Tu es incapable de respecter les limites que tu t’étais fixées avant de jouer.
  • Tu penses constamment à jouer et tu es incapable de résister à la tentation.
  • Le jeu nuit à tes études, à ton travail, à tes relations avec tes amis et ta famille.
  • Tu as des problèmes financiers (dettes) à cause du jeu.
  • Tu joues encore dans l'espoir de récupérer l’argent perdu.
  • Tu crois que tu peux trouver des trucs pour battre le hasard.
  • Tu mens à tes proches pour leur cacher ton problème de jeu.
  • Tu joues dans l’espoir d’oublier tes problèmes et de te sentir mieux.

Si tu t'interroges sur ton besoin de jouer, n'hésite pas à en parler et demander conseil : consulte notre rubrique aide.

On a tous besoin d'aide,
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